Société Française de Cardiologie
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Revue AMCVP
SFC - Article du mois AMCVP 09/2021

Archives des Maladies du Cœur et des Vaisseaux Pratique - Article du mois : Septembre 2021

D. Carrié

Contenu de la publication

Pour bien comprendre l'histoire ou plutôt la « saga » des stents coronaires, il faut bien analyser cette période des « trente glorieuses » qui a révolutionné la prise en charge de la revascularisation myocardique et mis le monde de la cardiologie interventionnelle en émoi.

Le stent coronaire n'est pas arrivé par hasard mais s'est intégré naturellement dans un long processus d'innovations technologiques et phamacologiques qui ont abouti aujourd'hui à ce qu'il soit le traitement de référence dans la prise en charge des cardiopathies ischémiques.

L'angioplastie coronaire au ballonnet

Jusqu'en 1958, les connaissances coronaires étaient limitées. Charles Dotter (1920–1985), le père de la radiologie interventionnelle avait beaucoup travaillé sur les artères périphériques mais pas sur les artères coronaires. Seuls de grands noms de la Cardiologie interventionnelle (M. Sones, M. Judkins, M. Bourassa) commençaient la coronarographie plus ou moins sélective par dénudation de l'artère brachiale (1958) en utilisant des cathéters préformés.

Ceci permit à Favaloro (1967) de réaliser le premier pontage aortocoronaire veineux, même si l'idée de revasculariser le myocarde de façon non sélective avec l'aide de l'artère mammaire interne date de 1946 (Vineberg), reprise ensuite en 1966 par Kolessov.

C'est dix ans après l'arrivée du pontage aorto- coronaire, qu'Andreas Gruntzig (1939–1985) réalisa une première mondiale, à savoir une dilatation des artères coronaires par angioplastie au ballonnet. Avant d'en arriver là, il surmontera bien des obstacles. [...]

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