GACI - Groupe Athérome coronaire et Cardiologie Interventionnelle
SFC - GACI : AVANT UNE ALCOOLISATION SEPTALE

Vous êtes porteur d’une cardiomyopathie hypertrophique obstructive. Cette maladie d’origine génétique est responsable d’un épaississement de votre muscle cardiaque qui créée un obstacle à l’expulsion du sang vers vos organes Les conséquences de cette affection sont essentiellement de l’essoufflement à l’effort, des douleurs thoraciques à l’effort ou encore des malaises le plus souvent à l’effort.

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Le traitement de cette maladie est toujours dans un premier temps médical. Lorsque le traitement médical maximum est insuffisant, et que l’essoufflement à l’effort gène notablement la vie courante, d’autres solutions sont envisageables. Si la chirurgie cardiaque a été longtemps utilisée, l’alcoolisation septale se pose depuis une dizaine d’années comme une solution moins agressive pour diminuer la gène à l’éjection du sang en réduisant l’épaisseur du muscle cardiaque, ce qui diminue l’essoufflement à l’effort.

En quoi consiste cette procédure ?

L’intervention est réalisée sous anesthésie locale. Un cathéter est introduit par l’artère fémorale (au pli de l’aine) ou radiale (au poignet). Par cette voie est mis en place un ballonnet gonflable au niveau d’une petite artère coronaire irriguant la zone musculaire du cœur trop épaisse. Un produit de contraste est d’abord injecté dans cette artère pour vérifier par échographie qu’elle vascularise bien la zone que l’on veut détruire. Dans des cas rares, on ne trouve pas d’artère qui irrigue spécifiquement la zone à détruire et alors la procédure ne sera pas réalisée et le cathéter sera retiré. Sinon, 1 à 3 ml d’alcool pur est injecté en quelques minutes dans cette petite artère.
Ceci va entraîner un infarctus localisé qui va permettre de diminuer l’épaississement de votre muscle cardiaque et ainsi diminuer (parfois tout de suite, parfois après quelques jours ou semaines seulement) l’obstruction qui gène le fonctionnement de votre cœur et améliorer ainsi l’essoufflement à l’effort dont vous vous plaignez. [Télécharger la fiche pour lire la suite]